lundi 1 août 2016

L'Église

Ce cantique, écrit par le vicomte de Bonald pendant la révolution française ou peu après, convient bien sous certains aspects à notre époque. Il décrit d'abord l'Église persécutée qui, ne pouvant exercer librement son culte, gémit accablée sous les coups des impies et, du fond de sa détresse, supplie le Seigneur d'avoir pitié d'elle. Puis à ce premier tableau bien triste succède un autre plein d'espérance: la tempête se dissipe enfin, la foi catholique triomphe, et le culte sacré se célèbre de nouveau dans les églises où se réunissent des foules nombreuses de fidèles fervents.

Premier couplet du cantique avec partition pour quatre voix mixtes :

 


Ce cantique peut également être écouté intégralement ici.


Couplet musical en boucle pour accompagner les chanteurs :

 


 

Paroles du cantique avec indication des liaisons :

 

Un pied souligné est à maintenir durant le chant sur la note suivante;
si ce pied est aussi en caractère italique, cela signifie qu'une appogiature brève y est attaché
(il s'agit d‘une fioriture ajoutant une note très brève plus aigüe avant la note principale).
Enfin, une syllabe muette entre parenthèses signifie qu'on peut éventuellement la chanter,
soit en omettant la liaison s'il y en a une, soit en doublant la note;
dans les deux cas, marquer la virgule en faisant un cours silence.

1
Permettras-tu que ton culte périsse,
Ô Dieu Sauveur, ô Fils de l'Éternel ?
Quoi ! sormais l'auguste sacrifice
N'aura-t-il plus de temple ni d'autel,
N'aura-t-il plus de temple ni d'autel ?

2
L'Église en deuil, plaintive, désolée,
Ne cesse, hélas ! d'implorer son époux ;
Par les méchants, d'insultes accablée,
Doit-elle enfin succomber sous leurs coups,
Doit-elle enfin succomber sous leurs coups ?

3
Des loups cruels, ô Dieu ! confonds la rage ;
Défends, Seigneur, tes fidèles brebis :
De ton troupeau, de ton faible ritage
Épargne au moins les malheureux débris,
Épargne au moins les malheureux débris.

4
Mais c'en est fait, je vois fuir la tempête :
Je vois briller l'aurore d'un beau jour ;
Sainte Sion, pour toi quel jour de fête !
De tes enfants célèbre le retour,
De tes enfants cébre le retour.

5
che tes pleurs, mets un terme à ta plainte ;
Non, non, tes murs ne seront point déserts :
Déjà la foule inonde ton enceinte,
Sous tes parvis j'entends mille concerts,
Sous tes parvis j'entends mille concerts.

6
Ô culte saint ! l'enfer en vain conspire
Pour diviser ce que tu réunis ;
Du Dieu de paix tu rétablis l'empire ;
La foi triom(phe), il n'est plus d'ennemis ;
La foi triom(+phe+), il n'est plus d'ennemis.


Téléchargement des paroles :