jeudi 13 octobre 2016

Création d'un nouveau blog

Un nouveau blog vient de voir le jour, faisant suite à celui-ci, désormais achevé. Avec un fonctionnement presque identique, il se consacrera à un nouveau recueil, en en passant tous les cantiques un à un. Voici en avant-première un de ses chants les plus populaires à la Vierge Marie, afin de consacrer à cette Mère chérie les prémices de ce nouveau blog en ce jour anniversaire de sa dernière apparition à Fatima :

  



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dimanche 14 août 2016

Assomption de la Sainte Vierge

Jour de triomphe et de gloire sans pareil au paradis: la Mère de Dieu, morte de pur amour, s'élève aux cieux escortée d'une légion d'anges qui l'acclament et, arrivant jusqu'au trône de la divinité, reçoit de la main même de son Fils la suprême couronne qui la fait Reine des anges et des hommes. Revêtue de cette insigne dignité, elle veille de là-haut avec une attention toute maternelle aux besoins des pauvres humains, et tout spécialement de ceux qui réclament son secours et sa protection. Demandons donc à cette auguste médiatrice toutes les grâces dont nous avons besoin, en particulier celle de vaincre tous les ennemis de notre foi; et persévérant jusqu'à la mort dans cette voie, nous irons enfin la rejoindre dans les demeures éternelles, louant et bénissant sans fin celle de qui nous tiendrons notre salut.

Premier couplet du cantique avec partition pour quatre voix mixtes :

 


Ce cantique peut également être écouté intégralement ici.


Couplet musical en boucle pour accompagner les chanteurs :

 


 

Paroles du cantique avec indication des liaisons :

 

Un pied souligné est à maintenir durant le chant sur la note suivante.

1
Ouvrez-vous, portes éternelles,
Ouvrez-vous, sublime séjour !
Et vous, phalanges immortelles
Qui du Très-Haut formez la cour,
Triomphez : votre auguste Reine
Va prendre son vol vers les cieux ;
L'amour a su briser la chaîne
Qui la captivait en ces lieux.

2
Voyez-vous comme elle s'élance
Du fond de nos tristes déserts !
Accourez, rompez le silence :
Faites entendre vos concerts ;
Qu'à votre divine harmonie
S'unisse la voix des mortels,
Et qu'à la gloire de Marie
L'encens brûle sur les autels.

3
Une auréole éblouissante
Orne son front majestueux ;
Elle s'élève triomphante,
Du soleil éclipsant les feux.
Devant sa grandeur tout s'incline ;
Elle monte au plus haut du ciel,
Et sur un trône que domine
Le trône seul de l'Éternel.

4
Là, cette aimable Souveraine
Sourit aux malheureux humains ;
De bonté pour eux toujours pleine,
Et toujours leur tendant les mains,
Elle offre au pauvre ses richesses,
Au faible son puissant crédit ;
Tous sont comblés de ses largesses,
Et nul ne l'invoqua sans fruit.

5
Daignez donc, du sein de la gloire,
Grande Reine, veiller sur moi :
Daignez me donner la victoire
Sur les ennemis de ma foi.
Soyez propice à ma prière ;
Un jour, pour chanter vos bienfaits,
Je vous suivrai, ma tendre Mère,
Dans la demeure de la paix.


Téléchargement des paroles :

 

lundi 1 août 2016

L'Église

Ce cantique, écrit par le vicomte de Bonald pendant la révolution française ou peu après, convient bien sous certains aspects à notre époque. Il décrit d'abord l'Église persécutée qui, ne pouvant exercer librement son culte, gémit accablée sous les coups des impies et, du fond de sa détresse, supplie le Seigneur d'avoir pitié d'elle. Puis à ce premier tableau bien triste succède un autre plein d'espérance: la tempête se dissipe enfin, la foi catholique triomphe, et le culte sacré se célèbre de nouveau dans les églises où se réunissent des foules nombreuses de fidèles fervents.

Premier couplet du cantique avec partition pour quatre voix mixtes :

 


Ce cantique peut également être écouté intégralement ici.


Couplet musical en boucle pour accompagner les chanteurs :

 


 

Paroles du cantique avec indication des liaisons :

 

Un pied souligné est à maintenir durant le chant sur la note suivante;
si ce pied est aussi en caractère italique, cela signifie qu'une appogiature brève y est attaché
(il s'agit d‘une fioriture ajoutant une note très brève plus aigüe avant la note principale).
Enfin, une syllabe muette entre parenthèses signifie qu'on peut éventuellement la chanter,
soit en omettant la liaison s'il y en a une, soit en doublant la note;
dans les deux cas, marquer la virgule en faisant un cours silence.

1
Permettras-tu que ton culte périsse,
Ô Dieu Sauveur, ô Fils de l'Éternel ?
Quoi ! sormais l'auguste sacrifice
N'aura-t-il plus de temple ni d'autel,
N'aura-t-il plus de temple ni d'autel ?

2
L'Église en deuil, plaintive, désolée,
Ne cesse, hélas ! d'implorer son époux ;
Par les méchants, d'insultes accablée,
Doit-elle enfin succomber sous leurs coups,
Doit-elle enfin succomber sous leurs coups ?

3
Des loups cruels, ô Dieu ! confonds la rage ;
Défends, Seigneur, tes fidèles brebis :
De ton troupeau, de ton faible ritage
Épargne au moins les malheureux débris,
Épargne au moins les malheureux débris.

4
Mais c'en est fait, je vois fuir la tempête :
Je vois briller l'aurore d'un beau jour ;
Sainte Sion, pour toi quel jour de fête !
De tes enfants célèbre le retour,
De tes enfants cébre le retour.

5
che tes pleurs, mets un terme à ta plainte ;
Non, non, tes murs ne seront point déserts :
Déjà la foule inonde ton enceinte,
Sous tes parvis j'entends mille concerts,
Sous tes parvis j'entends mille concerts.

6
Ô culte saint ! l'enfer en vain conspire
Pour diviser ce que tu réunis ;
Du Dieu de paix tu rétablis l'empire ;
La foi triom(phe), il n'est plus d'ennemis ;
La foi triom(+phe+), il n'est plus d'ennemis.


Téléchargement des paroles :

 

vendredi 22 juillet 2016

Contrition

Dans ce chant nous voyons un pécheur qui, se repentant de ses fautes, s'adresse humblement à Dieu, le suppliant de lui en accorder le pardon; il le prie donc de ne pas tant considérer la grandeur de son crime que la douleur qui l'oppresse et d'user ainsi envers lui de la même clémence qu'autrefois il manifesta envers son peuple infidèle lorsque, pleurant ses iniquités, il revenait à lui. Enfin, ne pouvant sortir par lui-même de son misérable état, il supplie Dieu de soutenir la faiblesse de ses efforts par les secours puissants de sa grâce.

Premier couplet du cantique avec partition pour quatre voix mixtes :

 


Ce cantique peut également être écouté intégralement ici.


Couplet musical en boucle pour accompagner les chanteurs :

 


 

Paroles du cantique avec indication des liaisons :

 

Un pied souligné est à maintenir durant le chant sur la note suivante.

1
À tes pieds, Dieu que j'adore,
Ramené par mes malheurs,
Tu vois mon cœur qui déplore
Ses trop coupables erreurs !
Seigneur ! Seigneur !
Ah ! reçois, reçois encore
Mes soupirs et ma douleur.

2
Si mon crime, qui te blesse,
Sollicite ton courroux,
La clémence, ô Dieu ! te presse
De me sauver de tes coups.
Seigneur ! Seigneur !
J'attends tout de ta tendresse,
Désarme ton bras vengeur.

3
Israël, jadis coupable,
Pleure ses égarements :
Bientôt ta main secourable
En suspend les châtiments.
Seigneur ! Seigneur !
Jette un regard favorable
Sur ce malheureux pécheur.

4
Je ne puis rien sans ta grâce ;
Daigne donc me soutenir.
Seul j'ai causé ma disgrâce,
Seul je ne puis revenir.
Seigneur ! Seigneur !
L'espérance enfin remplace
Une trop juste frayeur.


Téléchargement des paroles :

 

samedi 16 juillet 2016

J'irai la voir un jour

Bien que la mélodie traditionnelle de ce chant soit très populaire, le recueil utilisé en a choisi une autre plus douce de genre choral, sans refrain, et nécessitant une inversion des vers trois et quatre, d'où une légère modification des paroles. Celles-ci traitent du saint désir de toute âme bien chrétienne d'aller voir Marie au ciel, désir qui nous réconforte et nous console dans les épreuves de la vie par l'espoir qu'il nous donne de reposer un jour doucement sur le cœur de notre Mère, recevant de ses mains notre couronne et lui chantant pour toujours avec les anges ses louanges et notre amour.

Premier couplet du cantique avec partition pour quatre voix mixtes :

 


Ce cantique peut également être écouté intégralement ici.


Couplet musical en boucle pour accompagner les chanteurs :

 


 

Paroles du cantique :

 

Il n'y a pas de liaisons dans la mélodie.

1
J'irai la voir un jour !
Au Ciel dans sa patrie,
Dans l'éternel amour,
Oui, j'irai voir Marie.

2
J'irai la voir un jour !
C'est mon cri d'espérance ;
Au terrestre séjour
Il guérit ma souffrance.

3
J'irai la voir un jour !
J'irai m'unir aux anges,
Je formerai sa cour,
Chanterai ses louanges.

4
J'irai la voir un jour !
J'irai près de son trône
Pour régner à mon tour,
Recevoir ma couronne.

5
J'irai la voir un jour,
Cette Vierge immortelle !
Lui dire mon amour,
Et rester auprès d'elle.

6
J'irai la voir un jour !
J'irai loin de la terre,
Reposer sans retour
Sur le cœur de ma Mère.

samedi 2 juillet 2016

Reconnaissance à Marie

Saint Louis-Marie Grignion de Montfort est l'auteur de ce beau cantique. Il y prêche la dévotion du saint esclavage, dont l'essence même consiste à aller à Jésus par Marie, faisant toutes nos actions en elle et par elle. Nous reconnaissons ainsi notre indignité d'approcher directement de la Majesté suprême; de plus, étant appuyés de la puissante intercession de Marie nous ne pourrons pas être rebutés dans nos demandes. Pour revenir au cantique, après y avoir loué Marie pour tout ce dont nous lui sommes redevables, on y proclame qu'il n'est pas de plus grand bonheur que de la bien servir fidèlement; puis on y explique que l'on trouve dans sa sainteté tout ce qui manque à notre indigence, qu'elle est un refuge assuré pour se garantir de toute atteinte du péché, qu'elle secourt toujours ceux qui l'invoquent, et qu'ainsi nous ne devons jamais perdre courage dans tous nos combats, ayant au ciel une si puissante protectrice.

Premier couplet du cantique avec partition pour quatre voix mixtes :

 


Ce cantique peut également être écouté intégralement ici.


Couplet musical en boucle pour accompagner les chanteurs :

 


 

Paroles du cantique avec indication des liaisons :

 

Un pied souligné est à maintenir durant le chant sur la note suivante.

1
Que mon âme chante et publie,
À la gloire de mon Sauveur,
Les nombreux bienfaits de Marie
Envers son pauvre serviteur.
Que ma voix, semblable au tonnerre,
Puisse proclamer en tous lieux
Que les plus heureux de la terre
Sont ceux qui la servent le mieux.

2
Marie est ma grande richesse
Et mon tout auprès de sus ;
C’est mon bonheur, c’est ma tendresse,
C’est le trésor de mes vertus.
Elle est mon arche d’alliance
Où je trouve la sainteté ;
Elle est ma robe d’innocence
Dont je couvre ma pauvreté.

3
Elle est mon divin sanctuaire
Où je trouve toujours sus ;
Je l'y prie au nom de ma Mère,
Je n’y crains jamais de refus.
Elle est ma ville de refuge
Où je ne suis point outragé ;
C’est mon arche dans le déluge
je ne suis point submergé.

4
Je suis tout dans sa dépendance
Pour mieux dépendre du Sauveur,
Laissant tout à sa Providence :
Mon corps, mon âme et mon bonheur.
Quand je m’élève à Dieu, mon re,
Du fond de mon iniquité,
C’est sur les ailes de ma Mère,
C’est sur l’appui de sa bonté.

5
Pour calmer Jésus en colère,
Avec Marie il est aisé ;
Je lui dis : Voilà votre Mère !
Aussitôt il est apaisé.
Cette bonne Mère et Maîtresse
Me secourt partout puissamment,
Et quand je tombe par faiblesse
Elle me relève à l’instant.

6
Quand mon âme se sent troublée
Par mes péchés de tous les jours,
Elle est toute pacifiée
Disant : Marie, à mon secours !
Elle me dit, dans son langage,
Lorsque je suis dans mes combats :
Courage, mon enfant, courage !
Je ne t’abandonnerai pas.

7
Elle me rend pur et fertile
Par sa pure fécondité ;
Elle me rend fort et docile
Par sa profonde humilité.
Je vais par Jésus à son re,
Et je n’en suis point rebuté ;
Je vais à sus par sa Mère,
Et je n’en suis point rejeté.

8
Je fais tout en elle et par elle :
C’est un secret de sainte
Pour être à Dieu toujours fidèle,
Pour faire en tout sa volonté.
Suppléez, chrétiens, je vous prie,
À ma grande infidélité :
Aimezsus, aimez Marie
Dans le temps et l’éternité.


Téléchargement des paroles :

 

dimanche 19 juin 2016

Fruit de la retraite

Ce cantique pourrait également s'intituler: Amour de Dieu par le détachement des créatures. Rien de plus profitable en effet que la considération du néant des biens d'ici-bas pour en détourner notre esprit et nous porter à ne diriger nos affections qu'à Dieu seul; et inversement, rien de plus fort et de plus doux que l'amour divin pour amener ceux qui en sont embrasés à mépriser tout ce qui passe. Ce chant nous invite donc à ne plus partager notre cœur mais à le livrer entièrement et pour toujours à celui de qui nous tenons tout bien.

Premier couplet du cantique avec partition pour quatre voix mixtes :

 


Note: Sur cette vidéo, l'interprète a par inadvertance déplacé la liaison du quatrième vers depuis la première syllabe vers la 6ème.

Ce cantique peut également être écouté intégralement ici.


Couplet musical en boucle pour accompagner les chanteurs :

 


 

Paroles du cantique avec indication des liaisons :

 

Un pied souligné est à maintenir durant le chant sur la note suivante.

1
Dieu tout charmant, ô Père tendre,
Je ne veux plus aimer que vous ;
À vos attraits je viens me rendre,
Il n'est point de bonheur si doux.

2
Dans ces bas lieux rien n'est durable,
Et tout y doit finir son cours ;
Mais vous êtes toujours aimable,
Et je vous dois aimer toujours.

3
Pour m'enchaîner, perfide monde,
Tous tes efforts sont superflus ;
C'est sur mon Dieu que je me fonde,
D'autres biens ne me touchent plus.

4
Sur quoi fonder mon espérance ?
Tout est sujet au changement ;
Tout l'univers n'est qu'inconstance,
Tout y passe dans un moment.

5
Si tout finit dans la nature,
Attachons-nous à son Auteur ;
Peut-on aimer la créature
De préférence au Créateur ?

6
À sa bonté c'est faire outrage
Que de vouloir se partager ;
C'est donc à lui que je m'engage
Aujourd'hui pour ne plus changer.

7
Dieu de mon cœur, ô Roi céleste,
Vous me voyez à vos genoux :
Je le promets, je le proteste,
Jamais je n'aimerai que vous.


Téléchargement des paroles :

 

dimanche 5 juin 2016

Ingratitude des hommes

Ce chant exprime de touchantes complaintes que renforcent le ton pathétique de la mélodie. On y dépeint la dureté et l'insensibilité des hommes qui n'ayant pas ou peu d'amour pour Jésus-Christ n'élèvent presque jamais vers lui leur pensée, oubliant tout ce qu'il fit et souffrit pour eux depuis sa naissance dans la crèche jusqu'à sa mort sur le Calvaire; de ces hommes qui ne le visitent jamais dans sa maison ou s'y comportent sans aucun respect pour sa présence; de ces hommes enfin qui le reçoivent dans l'Eucharistie avec une tiédeur extrême ou pire encore en état de péché, transperçant ainsi le Cœur même de leur Sauveur... Par la considération de tous ces outrages, nous ne pouvons que pleurer et gémir amèrement; et, tout en demandant la conversion de ces pauvres pécheurs, veillons à être nous-mêmes plus fervent dans le service et l'amour de Notre-Seigneur.

Premier couplet du cantique avec partition pour quatre voix mixtes :

 


Ce cantique peut également être écouté intégralement ici.


Couplet musical en boucle pour accompagner les chanteurs :

 


 

Paroles du cantique avec indication des liaisons :

 

Un pied souligné est à maintenir durant le chant sur la note suivante.

1
Jésus est la bonté me,
Il a mille doux appas ;
Cependant aucun ne l'aime,
On n'y pense presque pas.
Pendant que la créature
Nous embrase de ses feux,
Pour Dieu seul notre âme est dure :
Ah ! pleurez, pleurez, mes yeux.

2
Dieu devient un Dieu sensible,
Afin de mieux nous charmer ;
Mais en se rendant visible,
A-t-il pu se faire aimer ?
Lorsqu'un tendre amour le presse
De prévenir tous nos vœux,
Quel retour ? Nulle tendresse ;
Ah ! pleurez, pleurez, mes yeux.

3
D'un enfant il prend les charmes,
Pour attendrir les humains ;
Pour cela de douces larmes
Coulent de ses yeux divins.
Notre âme est-elle attendrie
Par ses efforts généreux ?
Elle est toujours endurcie ;
Ah ! pleurez, pleurez, mes yeux.

4
De la divine justice
Jésus porte tout le poids,
Il nous sauve du supplice
En mourant sur une croix.
Et pour tant de bienveillance
Avons-nous, ô malheureux !
La moindre reconnaissance ?
Ah ! pleurez, pleurez, mes yeux.

5
Jésus, dans l'Eucharistie,
Par un prodige d'amour,
Devient notre pain de vie,
Notre pain de chaque jour.
Au milieu de tant de flammes,
Dans ce mystère pieux,
Que de froideur dans nos âmes !
Ah ! pleurez, pleurez, mes yeux.

6
Il daigne en vain de ce trône
Nuit et jour nous inviter ;
Jamais y voit-on personne
Qui vienne le visiter ?
Sa maison est délaissée,
Son entretien ennuyeux,
Et sa table méprisée ;
Ah ! pleurez, pleurez, mes yeux.

7
Mon Jésus n'a point d'asile
Contre les coups des mortels ;
C'est un rempart inutile
Que son trône et ses autels.
Chaque jour, rempli de rage,
Le pécheur audacieux,
Au lieu saint lui fait outrage ;
Ah ! pleurez, pleurez, mes yeux.

8
Tous les jours se renouvelle
Contre mon divin Sauveur
Cette trahison cruelle
Qui fit tant souffrir son cœur.
Oh ! combien de parricides,
Recevant le Roi des cieux,
Donnent des baisers perfides !
Ah ! pleurez, pleurez, mes yeux.

9
Une croix pour lui cruelle,
C'est un corps dans le ché ;
À cette chair criminelle,
Qu'on l'a souvent attaché !
Tout est souillé par les vices
Que je découvre en tous lieux :
Pour Jésus que de supplices !
Ah ! pleurez, pleurez, mes yeux.


Téléchargement des paroles :

 

samedi 28 mai 2016

Eucharistie

Quel profond mystère que celui de l'Eucharistie! Le Fils de Dieu réellement présent mais caché et comme prisonnier dans une pauvre hostie qui n'en conserve que les apparences, l'immolation du calvaire renouvelée chaque jour sur les autels, un sacrifice non sanglant offert à la justice divine pour l'apaiser et obtenir grâce et pardon au pécheur, une nourriture divine donnée aux hommes pour les fortifier et les consoler en cette vie, un gage enfin de l'éternité bienheureuse pour tous ceux qui s'approchent dignement de ce sacrement de vie et d'amour: telles sont les grandes pensées développées dans ce cantique qui s'achève par une ardente supplication, celle de se voir hâter le beau jour où nous contemplerons de nos propres yeux dans le ciel celui que nous adorons ici-bas sous les espèces sacramentelles.

Premier couplet du cantique avec partition pour quatre voix mixtes :

 


Ce cantique peut également être écouté intégralement ici.


Couplet musical en boucle pour accompagner les chanteurs :

 


 

Paroles du cantique avec indication des liaisons :

 

Un pied souligné est à maintenir durant le chant sur la note suivante.
Une syllabe muette entre parenthèses signifie qu'on peut éventuellement la chanter
sur la même note que le pied qui la précède; marquer alors la virgule par un cours silence.

1
Ô prodige d'amour ! Spectacle ravissant !
Sous un pain qui n'est plus, Dieu cache sa présence.
Ici pour le pécheur il est encor mourant ;
Les anges étonnés l'adorent en silence.

REFRAIN :
Prosternez-vous, offrez des vœux :
Oui, mortels, c'est le Roi des Cieux,
Oui, mortels, (bis)
C'est le Roi des Cieux.

2
Non content d'expirer sur un infâme bois,
L'immortel Souverain de toute la nature,
Aux yeux de ses enfants, une seconde fois
S'immo(le), et tous les jours devient leur nourriture.

3
La croix ne nous cachait que la divinité :
L'Homme-Dieu tout entier s'éclipse en ce mysre ;
Mais je l'y reconnais dans la réali :
C'est mon aimable Roi, c'est mon Dieu, c'est mon re.

4
Sacrifice d'amour, ô tem(ple), ô saint autel !
D'où la foi fait jaillir la grâce du Calvaire,
Puisse couler sur nous, en ce jour solennel,
De son Sang précieux la vertu salutaire.

5
Ô monument sacré de la mort du Sauveur,
Pain vivant, qui donnez la vie au vrai file,
De mon âme soyez l'aliment, la douceur,
Qu'elle brûle pour vous d'une ardeur éternelle !

6
Jésus, qu'un voile obscur ici cache à mes yeux,
Satisfaites bientôt la soif qui me dévore :
Que je vous voie enfin dans ce royaume heureux
l'â(me), à découvert, vous aime et vous adore !

REFRAIN FINAL :
Oh ! quand verrai-je ce beau jour
Qui couronnera mon amour !
Quand verrai-je ce beau jour
Couronnant mon amour !


Téléchargement des paroles :

 

mercredi 25 mai 2016

Préparation à la Communion

A la suite du refrain nous rappelant le doux commandement que Dieu nous a fait de venir s'unir à lui dans la communion, les couplets de ce chant repassent une à une les principales dispositions nécessaires pour la bien faire. Nous confessons d'abord la grande indignité où nous sommes de recevoir notre Sauveur, l'ayant tant de fois outragé pendant la vie; puis nous manifestons notre foi en sa présence dans la sainte hostie, même s'il y est caché à nos yeux; arrivés au moment de la communion, nous laissons déborder par de vifs transports d'amour l'excès de notre bonheur, et ne pouvant trouver de digne retour pour ce don si précieux nous promettons à notre bon Jésus de lui obéir en tout, protestant ne plus vouloir consacrer qu'à lui les affections de notre cœur.

Premier couplet du cantique avec partition pour quatre voix mixtes et orgue :

 


Ce cantique peut également être écouté intégralement ici.


Couplet musical en boucle pour accompagner les chanteurs :

 


 

Paroles du cantique avec indication des liaisons :

 

Un pied souligné est à maintenir durant le chant sur la note suivante.
Une syllabe muette entre parenthèses signifie qu'on peut éventuellement
la chanter sur la même note que le pied qui la précède; si cette syllabe
se trouvait au milieu d'un vers, marquer alors la virgule par un cours silence.

REFRAIN :
Vous m'ordonnez, grand Dieu, d'aller à vous,
Et vous voulez être ma nourriture ;
Mon cœur soupire après un bien si doux ;
Je ne crains plus, votre amour me rassure.

1
Vous recevoir, ô Dieu de majesté,
Vous que cent fois j'outrageai dans ma vi(e),
J'en suis indi(gne), ô Dieu de sainteté ;
Dites un mot et mon âme est guérie.

2
Que vous charmez, que vous êtes puissant,
Ô Dieu caché sous cet obscur nua(ge) !
Sans vous y voir, je vous y crois présent ;
Moins vous brillez, plus je vous rends hommage.

3
En ce moment Jésus vient dans mon cœur ;
Je le possè(de), ô bonheur ineffa(ble) !
L'esclave heureux y reçoit son Seigneur ;
Il s'en nourrit, il lui devient semblable.

4
Que vous rendrai-(je), ô Dieu ! pour tant d'amour ?
Vous donnez tout en vous donnant vous-mê(me).
Je cherche en vain, je me vois sans retour ;
Mais vous savez, Seigneur, que je vous aime.

5
Divin Jésus, que voulez-vous de moi ?
Je suis soumis en tout à votre empi(re) ;
Mon cœur est prêt à suivre votre loi,
Et désormais pour vous seul il soupire.


Téléchargement des paroles :

 

dimanche 22 mai 2016

La Providence

Rien n'arrive dans ce monde sans que Dieu ne l'ait prévu et permis dans son infinie sagesse; c'est pourquoi nous devons nous remettre sans inquiétude entre ses bras, sûrs que tout ce qui nous viendra de sa main sera toujours le meilleur pour nous et qu'il ne nous laissera jamais périr. Si en effet sa providence veille aux besoins des petits oiseaux, si sa sollicitude s'étend jusqu'à l'herbe des champs, comment pourrait-il oublier l'homme qui se confie en lui? Chassant donc loin de nous toute crainte, ne cherchons qu'à lui plaire en toute chose et soyons assuré qu'en agissant ainsi son aide ne nous fera jamais défaut et que sa bonté miséricordieuse ne manquera pas après cette vie de nous conduire auprès de lui dans son céleste royaume.

Premier couplet du cantique avec partition pour quatre voix mixtes :

 


Ce cantique peut également être écouté intégralement ici.


Couplet musical en boucle pour accompagner les chanteurs :

 


 

Paroles du cantique avec indication des liaisons :

 

Un pied souligné est à maintenir durant le chant sur la note suivante.

1
Ô douce Providence
Qui régis l'univers,
Dont la main nous dispense
Tant de trésors divers !
Qui pourrait méconnaître
L'auteur de ces présents,
Et ne pas se remettre
Entre ses bras puissants ?

2
Ô sagesse profonde !
Qui veille en même temps
Sur les maîtres du monde
Et sur la fleur des champs !
Quelle douceur paisible
Préside à ses desseins !
Quelle force invincible
Conduit tout à ses fins !

3
Dans toute la nature
On voit briller ses dons,
Jusque sur la verdure
Et l'émail des gazons.
Il donne leur parure
Aux lis éblouissants,
Et fournit leur pâture
Même aux oiseaux naissants.

4
S'il verse ses richesses
Sur la fleur du printemps,
S'il étend ses largesses
Jusqu'à l'herbe des champs,
Que fera sa tendresse
Pour l'homme qu'il chérit,
Pour l'être où sa sagesse
Imprima son esprit !

5
Si ce Dieu qui vous aime
Accorde son secours
Au passereau lui-me
Dont il soutient les jours,
Auteur de la nature,
Mettra-t-il en oubli
L'homme, sa créature
La plus digne de lui ?

6
Oui, sa sollicitude
Veille à tous nos besoins ;
Sans nulle inquiétude
Confions-lui nos soins.
Notre Dieu, c'est un père
Qui nous porte en son cœur,
Et la plus tendre re
N'eut jamais sa douceur.

7
Avant tout, ô mon âme !
Cherche sa sainte loi ;
Que son amour t'enflamme :
Tout le reste est à toi.
Doucement endormie
Sur son sein paternel,
Tu quitteras la vie
Pour t'envoler au ciel.


Téléchargement des paroles :

 

jeudi 19 mai 2016

Dons du Saint-Esprit

Chacun des couplets de ce cantique développe l'un des sept dons du Saint-Esprit. Par le don de sagesse, nous nous portons à aimer Dieu de tout notre cœur et à le bien servir; par le don de science, nous nous attachons à la parfaite connaissance de Dieu et à celle de nous-même, cette dernière nous menant à la réforme de nos mauvais penchants; par le don d'intelligence, nous comprenons et pénétrons les mystères de la foi; par le don de conseil, nous discernons ce que nous devons faire dans les cas difficiles; par le don de piété, nous remplissons avec amour tous nos devoirs envers Dieu, y compris les sacrifices les plus pénibles qui nous deviennent doux et faciles; par le don de force, nous déclarons la guerre au monde et à tous les ennemis de notre salut; enfin, par le don de crainte, nous évitons soigneusement tout péché afin de plaire à Dieu et de nous épargner ses éternelles vengeances.

Premier couplet du cantique avec partition pour quatre voix mixtes :

 


Ce cantique peut également être écouté intégralement ici.


Couplet musical en boucle pour accompagner les chanteurs :

 


 

Paroles du cantique avec indication des liaisons :

 

Un pied souligné est à maintenir durant le chant sur la note suivante.
Une syllabe muette entre parenthèses signifie qu'on peut éventuellement la chanter;
dans ce cas, omettre la liaison précédente, en faire une autre sur le pied

en caractère gras et chanter deux syllabes sur la première note du vers;
marquer enfin la virgule par un court silence.

1
La Sagesse
Du bonheur on parle sans cesse,
Mais où se trouvent les heureux ?
Les hommes cherchent la sagesse,
Mais la sagesse fuit loin d'eux.
Sûr du bonheur quand on est sage,
Je veux aussi le devenir ;
Avoir la sagesse en partage,
C'est aimer Dieu, c'est le servir.

2
La Science
Connaître Dieu, me bien connaître,
Voilà ce qu'il me faut savoir ;
De mes penchants je deviens maître,
Et je les soumets au devoir.
Heureux qui dans cette science
Cherche le véritable bien !
Sans elle tout n'est qu'ignorance,
Le savant même ne sait rien.

3
L'Intelligence
Don précieux d'intelligence,
Accompagne toujours ma foi ;
Le vrai chrétien, dès son enfance,
Aspire à comprendre la loi.
Cette loi si pure et si sainte,
Mille fois heureux qui la suit !
Ô loi ! que dans mon cœur empreinte,
Je te médite jour et nuit.

4
Le Conseil
Esprit saint, j'ignore la route
Qu'il faut suivre pour me sauver ;
Souvent je balance et je doute,
Je marche et ne puis arriver.
Sans cesse l'ennemi m'assiège ;
La crainte agite mon sommeil ;
Autour de moi tout n'est que piège :
Esprit saint, soyez mon conseil.

5
La Piété
Ô piété, que de délices
Tu fais goûter aux chastes cœurs !
Oui, par toi, dans les sacrifices
Le juste trouve des douceurs.
C'est par ton pouvoir ineffable
Que la vertu sait nous charmer ;
Puisque tu nous rends tout aimable,
Comment peut-on ne pas t'aimer ?

6
La Force
Divin Esprit, Esprit de force,
Je ne veux d'autre appui que toi :
Qu'il règne un éternel divorce
Entre tes ennemis et moi.
Des monstres cherchent à m'abattre,
Je veux par toi les étouffer ;
Le monde vient pour me combattre,
Par toi je veux en triompher.

7
La Crainte
Seigneur, votre volonté sainte
Est souvent pour nous sans appas ;
Vos rigueurs inspirent la crainte,
Et souvent on ne vous craint pas.
On +craint+ le mon(de), on est à plaindre :
Que peut-il pour ou contre nous ?
Grand Dieu, que j'apprenne à vous craindre,
À ne craindre me que vous.


Téléchargement des paroles :

 

dimanche 15 mai 2016

Pentecôte

Comme Jésus-Christ le leur avait promis, c'est en ce jour de la Pentecôte que l'Esprit-Saint descendit sur les apôtres réunis au cénacle, manifestant sa venue par un bruit violent, comme autrefois lorsque Moïse reçu de Dieu les commandements sur le Sinaï. Animés de cet Esprit, les disciples commencèrent dès lors à prêcher avec zèle, force et courage au peuple rassemblé là au bruit du vent, et par un miracle étonnant chacun les entendit parler en sa propre langue. Ainsi commença la prédication de l’Évangile qui mènera les apôtres à aller prêcher par toute la terre, affrontant mille travaux et mille peines et couronnant leur glorieuse carrière par le martyre. Pour finir, demandons au Saint-Esprit de venir en nos cœurs afin qu'il nous embrase de ses feux, qu'il nous convertisse et qu'ainsi transformés en des hommes nouveaux nous puissions témoigner dignement de lui dans nos paroles et dans nos actes.

Premier couplet du cantique avec partition pour quatre voix mixtes :

 


Ce cantique peut également être écouté intégralement ici.


Couplet musical en boucle pour accompagner les chanteurs :

 


 

Paroles du cantique avec indication des liaisons :

 

Un pied souligné est à maintenir durant le chant sur la note suivante.

1
Sur les apôtres assemblés,
Quand l'Esprit-Saint daigna descendre,
Les éléments furent troublés,
Un vent soudain se fit entendre.
Devant Dieu marche la terreur
Quand il veut instruire la terre ;
Et pour signal de sa grandeur,
Il a le bruit de son tonnerre.

2
Tendre troupeau, rassurez-vous :
N'appréhendez rien de ses flammes ;
Ce feu, qui n'a rien que de doux,
Ne doit embraser que vos âmes.
Souvenez-vous que sus-Christ,
Dans ses adieux pleins de tendresse,
Vous promit son divin Esprit ;
Il tient aujourd'hui sa promesse.

3
je vous vois tous remplis
Des transports d'une sainte ivresse ;
Dans l'instant vous êtes instruits
Des mystères de la sagesse.
Vos nobles cœurs sont animés
De zèle, d'amour, de courage,
Et jà vous vous exprimez
En toute sorte de langage.

4
Courez, allez porter vos pas
Dans tous les lieux où l'on respire ;
Affrontez les feux, le trépas :
Prêchez ce Dieu qui vous inspire.
Mille lauriers vous sont offerts :
Vous devez en ceindre vos tes ;
Jusques au bout de l'univers
Allez étendre vos conquêtes.

5
Esprit Saint, Esprit Créateur,
Qui seul peut convertir nos âmes,
Viens sur ma bouche et dans mon cœur,
Viens les pénétrer de tes flammes ;
Donne de la force à mes chants
Pour annoncer ce qu'il faut croire :
Inspire-moi de doux accents,
Dignes de célébrer ta gloire.


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jeudi 12 mai 2016

Invocation au Saint-Esprit

Voici un tout petit cantique bien connu, composé par Saint Louis-Marie de Montfort, et interprété ici sur une mélodie lente et méditative. On y réclame d'abord les lumières de l'Esprit-Saint afin qu'il nous inspire et nous dirige dans nos prières et nos actions, reconnaissant que nous ne pouvons rien faire de bon ni de méritoire sans son assistance; puis nous prions Marie de nous obtenir de Jésus la grâce de conserver toujours en nous ses divins enseignements et de les mettre chaque jour en pratique.

Premier couplet du cantique avec partition pour quatre voix mixtes :

 


Ce cantique peut également être écouté intégralement ici.


Couplet musical en boucle pour accompagner les chanteurs :

 


 

Paroles du cantique avec indication des liaisons :

 

Les deux derniers vers de chaque couplet sont répétés.
Un pied souligné est à maintenir durant le chant sur la note suivante.

1
Ô Saint-Esprit, donnez-nous vos lumières,
Venez en nous pour nous embraser tous ;
Guidez nos pas, inspirez nos prières :
Nous ne pouvons faire aucun bien sans vous.

2
Priez pour nous, Sainte Vierge Marie,
Obtenez-nous grâce auprès du Sauveur,
Pour écouter ses paroles de vie
Et les garder au fond de notre cœur.


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jeudi 5 mai 2016

Louanges Divines

Ce cantique écrit par le Père de Montfort chante les louanges de Dieu dans tous ses bienfaits. Comme les anges qui ne cessent de le bénir dans le ciel, nous devons nous aussi offrir nos hommages à ce grand Dieu qui dans sa bonté ne cesse de nous prodiguer ses marques de tendresse: soulagement dans nos misères, victoires remportées dans nos combats, demandes exaucées, paix et joie intérieures lorsque nous sommes en sa grâce ou appels pressants de la conscience si nous n'y sommes plus, pardon accordé dès que nous revenons humblement vers lui, en un mot une multitudes de bienfaits dont la plus grande partie nous restera toujours inconnue en cette vie et pour lesquels il est de notre devoir de lui rendre de très vives actions de grâces.

Premier couplet du cantique avec partition pour quatre voix mixtes et orgue :

 


Ce cantique peut également être écouté intégralement ici.


Couplet musical en boucle pour accompagner les chanteurs :

 


 

Paroles du cantique avec indication des liaisons :

 

Un pied souligné est à maintenir durant le chant sur la note suivante;
si ce pied est aussi en caractère gras et italique, il doit être tenu sur une troisième note.
Une syllabe muette entre parenthèses signifie qu'on peut éventuellement la chanter;
pour cela, la maintenir liée sur une autre note, marquer la virgule par un
cours silence et supprimer les autres liaisons du même vers, excepté la dernière.

REFRAIN :
Bénissons à jamais,
Bénissons, bénissons à jamais,
Bénissons, bénissons à jamais, (bis)
Le Seigneur dans ses bienfaits. (bis)

1
Bénissez-le, saints anges,
Louez sa majesté ;
Rendez à sa bonté
Mille et mille louanges.

2
Fut-il jamais un père
Qui, de ses chers enfants,
Par des soins plus touchants,
Soulageât la mire ?

3
Pasteur tendre et fidèle,
Sans craindre le travail,
Il ramène au bercail
Une brebis rebelle.

4
Il protège sans cesse
La veuve et l'orphelin ;
Ce n'est jamais en vain
Que l'humble à lui s'adresse.

5
Il donne la victoire
Au juste qui combat ;
Il terrasse, il abat
L'ennemi de sa gloire.

6
Il a séché les larmes
Qui coulaient de mes yeux ;
Il a comblé mes vœux,
Et fini mes alarmes.

7
Il a brisé mes chaînes,
Comme un puissant vainqueur ;
Comme un tendre sauveur,
Il adoucit mes peines.

8
Il me comble, à toute heure,
De joie et de bonheur ;
Il daigne dans mon cœur
Établir sa demeure.

9
À lui je me confie ;
Seul il est mon soutien,
Seul il est tout mon bien,
Ma richesse et ma vie.

10
Lorsque je l'abandonne,
Il m'appel(le), il m'attend ;
Je reviens : à l'instant
Sa bonté me pardonne.

11
Pour guérir ma faiblesse,
Ce tendre médecin,
Sur son cœur, sur son sein,
Me réchauffe et me presse.

12
Là, sa douceur m'enchaîne,
Sa beauté me ravit,
Sa force m'affermit,
Sa chari m'entraîne.

13
Ô cieux ! rendez-lui gloire
Pour de si doux bienfaits ;
Ils seront à jamais
Gravés dans ma moire.

14
Oui, pour tant de tendresse,
Désormais, ô mon Dieu !
En tout temps, en tout lieu,
Je redirai sans cesse :


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lundi 2 mai 2016

La Sainte Croix

La Croix est l'étendard sacré sous lequel tous doivent se ranger pour suivre notre divin Maître et pour combattre victorieusement contre les attaques de l'enfer. Jadis voué à l'exécration publique, cet instrument de supplice est devenu par la mort et la résurrection du Christ un objet d'honneur et de gloire pour tout chrétien. Au jugement final, ce signe de notre salut paraîtra avec éclat dans le ciel et sera alors pour les justes le gage de leur récompense et pour les pécheurs la condamnation de leurs crimes. Enfin, à l'heure de la mort, c'est en baisant la croix que le chrétien trouve réconfort et appui dans ses dernières souffrances et c'est en elle et par elle qu'il espère son salut.

Premier couplet du cantique avec partition pour quatre voix mixtes :

 


Ce cantique peut également être écouté intégralement ici.


Couplet musical en boucle pour accompagner les chanteurs :

 


 

Paroles du cantique :

 

Il n'y a pas de liaisons dans la mélodie.

1
Accourez, ô troupe fidèle,
Sur ce bois fixez vos regards ;
De votre Roi qui vous appelle
Reconnaissez les étendards.
Animés d'une sainte audace,
De l'enfer méprisez les coups ;
De ce signe suivez la trace,
Et le Ciel combattra pour vous.

2
Autrefois, d'un cruel supplice
Ce bois fut l'instrument honteux ;
Aujourd'hui, du Roi de justice
Il est l'étendard glorieux.
Rien ne résiste à la puissance
De ce signe victorieux :
Tout s'humilie en sa présence,
L'enfer, et la terre et les cieux.

3
Au dernier jour, au jour terrible
Où Dieu jugera les mortels,
De la Croix le signe visible
Sera l'effroi des criminels ;
Alors, tracé sur un nuage,
Étincelant de mille éclairs,
À lui rendre un sincère hommage
Il forcera tout l'univers.

4
Signe d'amour et de colère
Pour le juste et pour le pécheur,
Pour l'un, instrument de misère,
Pour l'autre, gage du bonheur ;
Ô Jésus ! ta Croix adorable
Du juste vengera les droits,
Et punira l'homme coupable
Du mépris de tes saintes lois.

5
Ô Croix, mon unique espérance,
L'unique objet de mon amour,
Sois mon refuge, et ma défense,
Et mon salut au dernier jour.
Puisse alors ma main défaillante
T'exprimer mon dernier désir,
Et sur toi ma bouche mourante
Exhaler son dernier soupir !

mercredi 20 avril 2016

Pensées du chrétien

Dès les premières lueurs du jour, tournant déjà sa pensée vers Dieu, le bon chrétien s'empresse avec un amour filial de lui offrir son cœur. Afin de ne pas cesser de lui plaire, il veille à conserver en tout temps son innocence en se soumettant docilement à sa loi et en pratiquant fidèlement toutes les vertus. Vient-il par malheur à tomber? Il demande humblement pardon et par sa pénitence recouvre l'amitié divine. Ne s'attachant point à ce monde présent, il aspire ardemment à la patrie céleste, étant confiant d'y parvenir un jour s'il persévère dans la grâce de Dieu. Enfin, quand la journée s'achève, avant de s'endormir, il songe à sa dernière heure et implore le secours de son Sauveur afin qu'il ne soit jamais surpris par la mort en état de péché.

Premier couplet du cantique avec partition pour quatre voix mixtes :

 


Ce cantique peut également être écouté intégralement ici.


Couplet musical en boucle pour accompagner les chanteurs :

 


 

Paroles du cantique avec indication des liaisons :

 

Un pied souligné est à maintenir durant le chant sur la note suivante.
Une syllabe muette entre parenthèses signifie qu'on peut éventuellement la chanter

en omettant la liaison (ou, pour la syllabe entourée du signe +, en remplaçant
les deux liaisons qui la précède par une seule située sur le pied en gras);
marquer alors la fin du mot en faisant un cours silence.

1
Dès que je vois reparaître l'aurore,
Je pense au Dieu, suprême créateur ;
Je le connais, je l'aime, je l'adore,
Et c'est à lui que je donne mon cœur.

2
Ce Dieu puissant protège notre enfance,
Soutient nos pas encore chancelants ;
Il aime en nous la candeur, l'innocence
Et les vertus bien plus que les talents.

3
Pour éclairer notre faible jeunesse,
Il nous instruit de ses divines lois :
Nous recevons le don de la sagesse,
Si notre cœur est docile à sa voix.

4
Ses saintes lois interdisent les crimes
Qui du chant préparent le malheur.
Un jour, pécheurs, plongés dans les abîmes,
Vous pleurerez votre coupable erreur.

5
Mais Dieu pardon(ne) à celui qui l'offense
Quand il renon(+ce+) à ses iniquités :
Un cœur contrit peut, par la pénitence,
Fléchir les cieux qu'il avait irrités.

6
Oh ! que j'aspi(re) aux biens de l'autre vie !
À chaque instant j'y porte mes désirs ;
Errant, banni, si loin de ma patrie,
Puis-je ici-bas goûter quelques plaisirs ?

7
Quand le soleil termine sa carrière,
Je me souviens du terme de mes jours ;
Je me prépa(re) à mon heure dernière ;
De mon Sauveur j'implore le secours.


Téléchargement des paroles :

 

dimanche 10 avril 2016

Reconnaissance

Ayant été comblés dès notre enfance des bienfaits du Seigneur, nous ne devons jamais cesser de les rappeler à notre mémoire afin d'exciter en nous de vifs sentiments de reconnaissance: que serions-nous devenus en effet si Dieu ne nous aurait pas assistés continuellement de sa grâce, nous pressant tendrement de ne pas l'abandonner quand nous allions nous éloigner de lui, nous tendant la main pour nous relever lorsque nous étions tombés, et nous protégeant toujours si nous lui restions fidèles? Laissons-le donc agir sans résistance en nous, et l'amour dont il nous remplira alors nous fera trouver insipide tous les plaisirs du monde, si bien que les méprisant, nous ne mettrons plus notre joie qu'à bien servir ce bon Maître qui, comme il l'a promit, ne manquera pas de récompenser magnifiquement dans son séjour éternel ses fidèles serviteurs.

Premier couplet du cantique avec partition pour quatre voix mixtes :

 


Ce cantique peut également être écouté intégralement ici.


Couplet musical en boucle pour accompagner les chanteurs :

 


 

Paroles du cantique avec indication des liaisons :

 

Un pied souligné est à maintenir durant le chant sur la note suivante.
Une syllabe muette entre parenthèses signifie qu'on peut éventuellement la chanter
en omettant la liaison qui suit et en faisant un court silence pour marquer la virgule.

1
Seigneur, dès ma première enfance
Tu me comblas de tes bienfaits :
Heureux si ma reconnaissance
Dans mon cœur les grave à jamais !

REFRAIN :
Le monde, le monde trompeur et volage
En vain m'offrirait sa faveur ;
Je n'en veux point : tout mon partage
Est de n'aimer que le Seigneur. (bis)

2
Dieu règne en père dans mon âme,
Il en remplit tous les désirs ;
Et l'amour pur dont il m'enflamme,
Vaut seul mieux que tous les plaisirs.

3
Si je m'égare, il me rappelle ;
Si je tom(be), il me tend la main ;
Il me protège sous son aile,
Il me réchauffe dans son sein.

4
Si je suis constant et fidèle
À conserver son saint amour,
Une récompense éternelle
M'attend dans son divin séjour.

5
Chrétiens, ne vivons sur la terre
Que pour être reconnaissants ;
Le Seigneur a le cœur d'un père,
Brûlons de l'amour des enfants.


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dimanche 3 avril 2016

À notre bon ange

Dans ce cantique montfortain consacré à l'ange gardien, après un salut affectueux à cet esprit céleste, nous le prions de ne point permettre que nous commettions sous ses yeux le péché; puis nous pressons cet ami très fidèle de veillez avec un soin diligent sur notre âme et sur notre corps, nous aidant à repousser courageusement les tentations du démon, nous soulageant dans les maux que nous souffrons, nous soutenant dans nos épreuves, nous éclairant dans nos difficultés et nous dirigeant sans cesse dans les sentiers du bien. Et puisque après Jésus et Marie c'est à lui que devons le plus de bienfaits, nous lui offrons en retour nos faibles louanges et notre amour et le supplions de ne point cesser de nous assister qu'il ne nous ait conduit avec lui au paradis.

Premier couplet du cantique avec partition pour quatre voix mixtes :

 


Ce cantique peut également être écouté intégralement ici.


Couplet musical en boucle pour accompagner les chanteurs :

 


 

Paroles du cantique avec indication des liaisons :

 

Un pied souligné est à maintenir durant le chant sur la note suivante.

1
Mon bon Ange, je vous salue,
Je vous crois présent en ce lieu :
Ne souffrez pas qu'à votre vue
J'ose jamais offenser Dieu.

2
Je vous salue et vous révère
Comme un Prince du Paradis,
En qui je trouve un tendre père,
Le plus fidèle des amis.

3
Plein d'amour, vous veillez sans cesse
Et sur mon âme et sur mon corps ;
Et lorsque l'ennemi me presse,
Vous aidez mes faibles efforts.

4
De combien d'accidents funestes
Ne m'avez-vous pas préservé !
Sans vos bontés toutes lestes,
De quels biens je serais privé !

5
Assistez-moi de vos prières,
Éclairez-moi, guidez mes pas ;
Soulagez-moi dans mes misères,
Soutenez-moi dans mes combats.

6
Je vais, par Jésus, à son Père,
Je vais, par Marie, à Jésus ;
Mais après cette aimable Mère,
C'est à vous que je dois le plus.

7
Que vous rendrai-je, ô mon bon Ange,
Pour tant de soins et de bienfaits ?
Que Dieu supplée à ma louange,
Et vous glorifie à jamais !

8
Tenez-moi toujours compagnie
Dans ce monde où je suis banni,
Afin que dans l'heureuse vie
Je vous sois à jamais uni.


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dimanche 27 mars 2016

Résurrection

C'est par des transports d'allégresse et de joie que les chrétiens fêtent chaque année le triomphe victorieux de Jésus sur la mort et sur les enfers qu'il remporta le jour de sa Résurrection. C'était en vain que les juifs croyaient avoir effacé pour toujours son souvenir en le faisant mourir, puis en faisant garder son tombeau dans la crainte insensée d'un enlèvement de son corps. Par cette inutile mesure de précaution, ils contribuèrent sans le vouloir à la diffusion du christianisme, rendant incontestable le miracle opéré. Et malgré leur opiniâtreté qui alla jusqu'à faire courir de faux bruits calomniant les disciples du Christ, la vérité, triomphant finalement de leurs machinations, se répandit partout pour la plus grande gloire de notre Sauveur.

Premier couplet du cantique avec partition pour quatre voix mixtes :

 


Ce cantique peut également être écouté intégralement ici.


Couplet musical en boucle pour accompagner les chanteurs :

 


 

Paroles du cantique avec indication des liaisons :

 

Un pied souligné est à maintenir durant le chant sur la note suivante;
si ce pied est aussi en caractère gras, il doit être tenu sur une troisième note.

1
Dans les transports d'une vive allégresse,
Chrétiens, chantons ce jour trois fois heureux :
Le Dieu Sauveur, fidèle à sa promesse,
Sort du tombeau vivant et glorieux.

REFRAIN :
Honneur, honneur et gloire,
Honneur au Dieu Sauveur !
Par sa victoire
Il nous rend le bonheur.

2
Juif, tu disais : Le Christ enfin succombe ;
Son souvenir, de la terre effa,
Dort pour jamais avec lui dans la tombe.
Ainsi parlait ton orgueil insensé.

3
Sur sa victime en vain ta fureur veille,
En vain tu crois triompher du Dieu fort ;
De son tombeau Jésus enfin s'éveille
Et fait trembler les portes de la mort.

4
Loin du tombeau ta pierre est repoussée,
Tes sceaux brisés, tes soldats renversés ;
Bientôt je vois leur troupe dispersée
Vers ta cité s'enfuir à pas pressés.

5
Peuple aveuglé, ta fureur impuissante
Rend son triomphe encor plus éclatant ;
Les soins déçus de ta haine prudente
Sont de ma foi le plus sûr fondement.

6
Au crime en vain tu joindras l'imposture,
Et l'on dira bientôt dans l'univers
Que mon Sauveur, maître de la nature,
A terrassé la mort et les enfers.


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vendredi 25 mars 2016

Mort de Jésus sur la croix

Ce chant est une complainte amoureuse à Jésus mourant sur la croix. Par la considération des douleurs extrêmes qu'il y endure pour nous, de ce Sang sacré sortant à flots de ses plaies adorables, des outrages humiliants dont on l'accable, de l'état d'abandon général où il se trouve, en un mot de cet affreux martyre qui le fait languir dans d'atroces souffrances tant dans son âme que dans son corps, un cœur compatissant ne peut que pleurer et se lamenter, en songeant qu'il est par ses péchés le seul responsable d'un si grand désordre; et alors, devant un tel excès de charité d'un Dieu pour sa pauvre créature, il s'épanche d'un tendre amour de reconnaissance envers son Bienfaiteur et son Rédempteur mort pour le sauver.

Premier couplet du cantique avec partition pour quatre voix mixtes :

 


Ce cantique peut également être écouté intégralement ici.


Couplet musical en boucle pour accompagner les chanteurs :

 


 

Paroles du cantique avec indication des liaisons :

 

Les deux derniers vers de chaque couplet sont répétés.
Un pied souligné est à maintenir durant le chant sur la note suivante.

1
Pleurez, mes yeux, pleurez, Jésus expire :
Son amour seul l'a cloué sur ce bois ;
Suivez, mon cœur, l'amour qu'il vous inspire :
Attachez-vous avec lui sur la croix.

2
D'un Dieu souffrant considérez les peines,
Il est chargé des maux les plus affreux ;
Il va verser tout le sang de ses veines ;
cheurs ingrats, sur lui jetez les yeux.

3
Fut-il jamais un plus cruel martyre ?
Il va mourir, cet aimable Sauveur ;
Pour des ingrats sur la croix il expire ;
Est-il douleur semblable à sa douleur ?

4
Perfide cœur, quel parti dois-tu suivre ?
Il souffre, hélas ! tout ce qu'on peut souffrir,
Et s'il ne meurt, ingrat, tu ne peux vivre ;
Mais le voyant peux-tu ne pas mourir ?

5
Ah ! quand je pense à votre amour extrême,
Quand je vous vois souffrir ce dur trépas,
Hélas ! mon Dieu ! c'en est trop, je vous aime ;
Mes pleurs, Jésus, ne le disent-ils pas ?


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dimanche 20 mars 2016

Au sang qu'un Dieu va répandre

Il s'agit ici du très célèbre cantique de la Passion du Christ. Au jardin des olives, Jésus voit toutes les souffrances qu'il doit endurer: il soutient alors un rude combat contre la nature, mais son amour triomphe et lui fait accepter le calice très amer de sa mort. Survient Judas qui par un baiser le livre à ses ennemis: triste image des pécheurs hypocrites qui prétendent tromper Dieu en couvrant leur fond vicieux sous un masque de vertu. Les soldats s'emparent ensuite de Jésus et l'emmènent avec grande cruauté au grand-prêtre qui le condamne comme blasphémateur. St Pierre qui par peur venait de le renier se ressaisit bientôt après, touché par un regard plein de tristesse et de compassion de son Maître. Conduit chez Pilate, le Saint des Saints est mis en parallèle avec un brigand qui lui est préféré... On lui fait subir alors une très cruelle flagellation, et on lui enfonce sur sa tête sacrée une couronne d'épines qui la lui déchire horriblement: par ces supplices, il condamne éloquemment notre mollesse. Enfin, ayant lui-même porté sa croix jusqu'au Calvaire, il y est crucifié; là, il prie son Père de pardonner à ses meurtriers, nous donnant ainsi un sublime exemple d'héroïque charité.

Premier couplet du cantique avec partition pour quatre voix mixtes :

 


Ce cantique peut également être écouté intégralement ici.


Couplet musical en boucle pour accompagner les chanteurs :

 


 

Paroles du cantique avec indication des liaisons :

 

Un pied souligné est à maintenir durant le chant sur la note suivante.

1
Au sang qu'un Dieu va répandre,
Ah ! mêlez du moins vos pleurs,
Chrétiens, qui venez entendre
Le récit de ses douleurs.
Puisque c'est pour vos offenses
Que ce Dieu souffre aujourd'hui,
Animés par ses souffrances,
Vivez et mourez pour lui.

2
Dans un jardin solitaire
Il sent de rudes combats ;
Il prie, il craint, il esre,
Son cœur veut et ne veut pas.
Tantôt la crainte est plus forte,
Et tantôt l'amour plus fort ;
Mais enfin l'amour l'emporte,
Et lui fait choisir la mort.

3
Judas, que la fureur guide,
L'aborde d'un air soumis ;
Il l'embrasse, et ce perfide
Le livre à ses ennemis.
Judas, un pécheur t'imite
Quand il feint de l'apaiser :
Souvent sa bouche hypocrite
Le trahit par un baiser.

4
On l'abandonne à la rage
De cent tigres inhumains :
Sur son aimable visage,
Les soldats portent leurs mains.
Vous deviez, Anges files,
Témoins de ces attentats,
Ou le mettre sous vos ailes,
Ou frapper tous ces ingrats.

5
Ils le traînent au grand-prêtre
Qui seconde leur fureur,
Et ne veut le reconnaître
Que pour un blasphémateur.
Quand il jugera la terre,
Ce Sauveur aura son tour :
Aux éclats de son tonnerre,
Tu le connaîtras un jour.

6
Tandis qu'il se sacrifie,
Tout conspire à l'outrager :
Pierre lui-même l'oublie,
Et le traite d'étranger ;
Mais Jésus perce son âme
D'un regard tendre et vainqueur,
Et met, d'un seul trait de flamme,
Le repentir dans son cœur.

7
Chez Pilate on le compare
Au dernier des scélérats :
Qu'entends-je ? ô peuple barbare,
Tes cris sont pour Barabbas !
Quelle indigne préférence !
Le Juste est abandon,
On condamne l'innocence
Et le crime est pardonné.

8
On le dépouille, on l'attache,
Chacun arme son courroux ;
Je vois cet Agneau sans tache
Tombant presque sous les coups.
C'est à nous d'être victimes :
Arrêtez, cruels bourreaux !
C'est pour effacer vos crimes
Que son sang coule à grands flots.

9
Une couronne cruelle
Perce son auguste front ;
À ce chef, à ce mole,
Mondains, vous faites affront.
Il languit dans les supplices,
C'est un homme de douleurs :
Vous vivez dans les délices,
Vous vous couronnez de fleurs !

10
Il marche, il monte au Calvaire,
Chargé d'un infâme bois ;
De là, comme d'une chaire,
Il fait entendre sa voix :
« Ciel, dérobe à ta vengeance
Ceux qui m'osent outrager ! »
C'est ainsi, quand on l'offense,
Qu'un chrétien doit se venger.

11
Une troupe mutie
L'insulte et crie à l'envi :
« Qu'il change sa destie,
Et nous croirons tous en lui ! »
Il peut la changer sans peine,
Malgré vos nœuds et vos clous ;
Mais le nœud qui seul l'enchaîne,
C'est l'amour qu'il a pour nous.

12
Ah ! de ce lit de souffrance,
Seigneur, ne descendez pas ;
Suspendez votre puissance,
Restez-y jusqu'au trépas.
Mais tenez votre promesse :
Attirez-nous après vous ;
Pour prix de votre tendresse,
Puissions-nous y mourir tous !

13
Il expire, et la nature
Dans lui pleure son auteur ;
Il n'est point de créature
Qui ne marque sa douleur.
Un spectacle si terrible
Ne pourra-t-il me toucher ?
Et serais-je moins sensible
Que n'est le plus dur rocher ?


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