dimanche 29 novembre 2015

Retour à Dieu

Il s'agit dans ce cantique montfortain d'un dialogue entre Dieu et le pécheur. Du côté de Dieu, c'est un appel pressant à revenir à lui au plus tôt en écoutant sa voix qui parle au fond de nous par les remords de conscience, la crainte de ses vengeances ou les attraits de son amour, à cesser de se prévaloir témérairement de sa bonté pour l'offenser, enfin à ne pas rejeter les lumières présentes car la mort viendra bientôt et alors il ne sera plus temps. A tout cela le pécheur, confus d'avoir résisté si longtemps aux appels de la grâce, et constatant qu'il n'a pu trouver la paix en vivant loin de Dieu, répond par un retour prompt et sincère, et, avec une profonde douleur de sa conduite passée, supplie humblement la bonté divine de lui pardonner ses péchés, protestant que lui seul est la cause de son repentir et de ses larmes.

Premier couplet du cantique avec partition pour quatre voix mixtes :

 


Ce cantique peut également être écouté intégralement ici.


Couplet musical en boucle pour accompagner les chanteurs :

 


 

Paroles du cantique :

 

Il n'y a pas de liaisons dans la mélodie.

1
Dieu :
Reviens, pécheur, à ton Dieu qui t'appelle,
Viens au plus tôt te ranger sous sa loi ;
Tu n'as été déjà que trop rebelle :
Reviens à lui, puisqu'il revient à toi.

2
Le pécheur :
Voici, Seigneur, cette brebis errante
Que vous daignez chercher depuis longtemps ;
Touché, confus d'une si longue attente,
Sans plus tarder, je reviens, je me rends.

3
Dieu :
Pour t'attirer ma voix se fait entendre,
Sans me lasser partout je te poursuis :
D'un Dieu pour toi, du Père le plus tendre,
J'ai les bontés, ingrat, et tu me fuis !

4
Le pécheur :
Errant, perdu, je cherchais un asile,
Je m'efforçais de vivre sans effroi ;
Mais, ô mon Dieu, pouvais-je être tranquille
Si loin de vous, et vous si loin de moi ?

5
Dieu :
Attraits, frayeurs, remords, secret langage,
Qu'ai-je oublié dans mon amour constant ?
Ai-je pour toi du faire davantage ?
Ai-je pour toi du même en faire autant ?

6
Le pécheur :
Je me repens de ma faute passée,
Contre le ciel, contre vous j'ai péché ;
Mais oubliez ma conduite insensée,
Et ne voyez en moi qu'un cœur touché.

7
Dieu :
Si je suis bon, faut-il que tu m'offenses ?
Ton méchant coeur s'en prévaut chaque jour ;
Plus de rigueur vaincrait tes résistances :
Tu m'aimerais si j'avais moins d'amour.

8
Le pécheur :
Que je redoute un juge, un Dieu sévère !
J'ai prodigué des biens qui sont sans prix ;
Comment oser vous appeler mon Père,
Comment oser me dire votre fils ?

9
Dieu :
Marche au grand jour que t'offre ma lumière,
À sa faveur tu peux faire le bien ;
La nuit bientôt finira ta carrière,
Funeste nuit où l'on ne peut plus rien !

10
Le pécheur :
Votre bonté surpasse ma malice ;
Pardonnez-moi ce long égarement :
Je le déteste, il fait tout mon supplice,
Et pour vous seul j'en pleure amèrement.

mercredi 18 novembre 2015

La mort

Tout doit finir un jour... C'est la pensée maîtresse de ce cantique qui nous montre comment ne pas se laisser illusionner par les plaisirs de ce monde qui trop souvent nous éloignent de Dieu et sont pour nous une occasion de chute. Il est certain en effet que nous devrons mourir, peut-être même prochainement et soudainement, et qu'alors, tandis que notre corps objet de tant de soins tombera en pourriture, que tous nos biens gardés jalousement passeront à d'autres qui peut-être les dilapideront ou les détruiront, que notre souvenir sera bien vite oublié, même parmi notre famille et nos amis, notre âme sera jugée; et de quoi lui serviront alors toutes ces attaches terrestres, sinon qu'à aggraver son cas? Tenons-nous donc toujours prêts à ce dernier passage pour éviter une mort éternelle.

Premier couplet du cantique avec partition pour quatre voix mixtes :

 


Ce cantique peut également être écouté intégralement ici.


Couplet musical en boucle pour accompagner les chanteurs :

 


 

Paroles du cantique avec indication des liaisons :

 

Un pied souligné est à maintenir durant le chant sur la note suivante.

REFRAIN :
À la mort, à la mort,
Pécheur, tout finira ;
Le Seigneur, à la mort,
Te jugera.

1
Il faut mourir, il faut mourir,
De ce monde il vous faut sortir ;
Venez, pécheurs, près du cercueil,
Venez confondre votre orgueil.

2
Comme une fleur qui se flétrit,
Ainsi l'homme bientôt rit ;
L'affreuse mort vient de ses jours
En un moment trancher le cours.

3
Vous que séduit la vanité,
Que deviendra votre beauté ?
Vos traits sans forme et sans couleur
Vous rendront un objet d'horreur.

4
Vous qui suivez tous vos désirs,
Qui vous plongez dans les plaisirs,
Pour vous quel affreux changement
La mort va faire en ce moment !

5
Plus de trésors, plus de grandeurs,
Plus de jeux, de ris, de douceurs :
Ces biens dont vous êtes jaloux
Vont tout à coup périr pour vous.

6
Adieu, famille, adieu, parents,
Adieu, chers amis, chers enfants ;
Votre cœur se désolera,
Mais tout enfin vous quittera.

7
S'il vous fallait subir l'arrêt,
Qui de vous, chrétiens, serait prêt ?
Combien dont le funeste sort
Serait une éternelle mort !


Téléchargement des paroles :

 

dimanche 8 novembre 2015

Les fins dernières

La méditation des fins dernières, par l'aspect des terribles châtiments qui menacent les pécheurs et des délices qui seront la récompense des âmes restées fidèles à Dieu, nous est nécessaire pour éviter le péché ou nous en faire sortir au plus vite. La mort pouvant nous surprendre à tout moment, il nous faut toujours rester en état de grâce et veiller à éviter même les fautes vénielles, car nous aurons à rendre un terrible compte de tous nos péchés lors du jugement particulier. L'enfer, avec ses effroyables tourments et son désespoir éternel, attend les pécheurs impénitents, tandis que le ciel avec son bonheur sans mélange sera le partage des élus morts dans la grâce de Dieu.

Premier couplet du cantique avec partition pour quatre voix mixtes :

 


Ce cantique peut également être écouté intégralement ici.


Couplet musical en boucle pour accompagner les chanteurs :

 


 

Paroles du cantique avec indication des liaisons :

 

Un pied souligné est à maintenir durant le chant sur la note suivante;
si ce pied est en caractère gras, il doit être tenu sur une troisième note,
et s’il est aussi en italique, sur une quatrième.
Enfin, une syllabe muette entre parenthèses signifie

qu'on peut éventuellement la chanter en doublant la note.

1
Vous qui courez sans crainte au précipice,
Loin du sentier des préceptes divins,
Pour vous tirer de l'ame du vice
Pensez souvent à vos dernières fins,
Pensez souvent à vos dernières fins. (bis)

2
Il faut mourir, nul ne peut s'en défendre :
La mort soumet les peuples et les rois ;
Souvenez-vous qu'elle peut vous surprendre,
Souvenez-vous qu'on ne meurt qu'une fois,
Souvenez-vous qu'on ne meurt qu'une fois. (bis)

3
Du jugement la mort sera suivie,
Terrible et prompt, mais juste jugement.
Malheur, hélas ! à celui dont la vie
Se trouvera coupable en ce moment,
Malheur, las ! à celui dont la vi(e)
Se trouvera coupable en ce moment.

4
L'arrêt porté, la céleste vengeance
Sous le pécheur ouvrira les enfers ;
C'est là que Dieu, sans aucune indulgence,
Le punira par cent tourments divers ;
C'est que Dieu, sans aucune indulgen(ce),
Le punira par cent tourments divers.

5
Levez les yeux vers le trône de gloire
Que le Seigneur prépare à ses élus ;
Occupez-en souvent votre mémoire,
Pensez-y bien : vous ne pécherez plus,
Pensez-y bien : vous ne pécherez plus. (bis)

6
Mort, jugement, enfer, séjour de gloire,
Tristes ensembles et douces vérités !
Peut-on trouver de malice si noire
Qui n'ouvre enfin les yeux à vos clartés ?
Peut-on trouver de malice si noi(re)
Qui n'ouvre enfin les yeux à vos clartés ?


Téléchargement des paroles :

 

lundi 2 novembre 2015

Les âmes du purgatoire

"Hélas, hélas! que notre martyre est long et cruel!... Vous qui pouvez si facilement nous aider, pourquoi nous laissez-vous gémir dans ces flammes dévorantes?" Ce sont les âmes expiant leurs fautes dans le purgatoire qui nous pressent ainsi par ces plaintes déchirantes de nous laisser attendrir et de leur procurer du secours par nos ferventes prières et nos sacrifices offerts au Seigneur en union avec les mérites infinis de la Passion de son Fils. Puissions-nous par ces moyens hâter leur délivrance et mettre ainsi un terme à cette privation de Dieu qui est leur principal tourment.

Premier couplet du cantique avec partition pour quatre voix mixtes :

 


Ce cantique peut également être écouté intégralement ici.


Couplet musical en boucle pour accompagner les chanteurs :

 


 

Paroles du cantique avec indication des liaisons :

 

Un pied souligné est à maintenir durant le chant sur la note suivante.

1
Au fond des brûlants abîmes,
Nous gémissons, nous pleurons,
Et pour expier nos crimes,
Loin de Dieu nous y souffrons.
Hélas ! las !
Feu vengeur, de tes victimes
Les pleurs ne t'éteignent pas.

2
À l'aspect de nos supplices,
Chrétiens, attendrissez-vous :
À nos maux soyez propices,
Ô nos frères ! sauvez-nous.
Hélas ! las !
Le ciel, sans vos sacrifices,
Ne les abrègera pas.

3
Tandis que les âmes pures
Prennent leur vol vers les cieux,
Mille légères souillures
Nous retiennent dans ces feux.
Hélas ! las !
Dans ces cruelles tortures
Ne nous abandonnez pas.

4
De ces flammes dévorantes
Vous pouvez nous arracher :
Hâtez-vous, âmes ferventes,
Dieu se laissera toucher.
Hélas ! las !
De ces peines si cuisantes
La fin ne vient-elle pas ?

5
Des soupirs, des vœux, des larmes
Offerts au Seigneur pour nous,
Seraient de puissantes armes
Contre son juste courroux.
Hélas ! las !
Dans nos maux, dans nos alarmes,
Ne nous aiderez-vous pas ?

6
Grand Dieu ! de votre justice
Désarmez le bras vengeur ;
Que notre malheur finisse
Par le sang d'un Dieu sauveur !
Hélas ! las !
Votre main libératrice
Ne s'étendra-t-elle pas ?


Téléchargement des paroles :